Théâtre d'opération chorégraphique, un projet d'Olivia Grandville
Le projet imaginé par Olivia Grandville pour cette saison ne prend pas la forme d’un spectacle mais d’un dispositif de jeu à partager, entre fabrique éphémère et espace de création en continu. Un geste artistique mais aussi curatorial puisqu’il procède d’une interdépendance entre un contexte et un contenu, qu’il invente un lieu commun où s’orchestre, par le choix des formes et des artistes invités, un récit chorégraphique.
« Les espaces dans lesquels nous jouons et la façon dont le public y est convié déterminent pour une grande part les formes que nous inventons.
Partant de ce constat, et de l’absence d’un studio adapté pour le travail du corps au lieu unique, j’ai réfléchi à la conception d’un kit de création, un terrain de jeu, qui puisse offrir des contraintes mais aussi beaucoup de liberté dans la manière de l’occuper et d’accueillir les spectateurs.
C’est à l’artiste Yves Godin que j’ai confié la conception de cet environnement : volume et lumière. Il a imaginé pour le lieu unique un plancher en forme de skate-park et associé à ce projet des étudiants du DPEA scénographe de l’école d’architecture de Nantes. Ce qui danse dans le Dance-Park c’est donc d’abord le sol, la lumière, et les corps qui l’habitent, acteurs et spectateurs confondus. À lui seul, le lieu modifie la relation du spectateur à ce qui lui est donné à voir, ce déplacement physique, sensoriel, mental, porte déjà en lui les germes d’une proposition chorégraphique.
Pendant plus de 10 semaines, ateliers, répétitions et spectacles se succéderont dans ce lieu. Autant d’artistes y seront conviés, sans présupposer du type d’intervention qu’ils inventeront. Des artistes qui pensent le corps au sens le plus large et pas exclusivement depuis le champ chorégraphique.
Il n’y aura pas de courant artistique privilégié, ni de cohérence stylistique, mais la volonté de proposer des liens inédits, précaires, sensibles entre les formes. Un parcours plus qu’une destination. J’aimerais que ces différents modes d’appropriation se lisent comme une suite poétique, un manifeste esthétique, une pensée chorégraphique en mouvement. » Olivia Grandville.
Programme détaillé : > Les convives : chaque jeudi et vendredi à 19h, Avec un cahier des charges identique, chaque chorégraphe, danseur, plasticien... invité par Olivia Grandville investira le lieu à sa façon et offrira au public une expérience inédite, une invitation dans son univers : — jeu 24 et ven 25 jan Vernissage avec Olivia Grandville, Argentique Une révélation — jeu 31 jan & ven 1er fev Yves-Noël Genod, Un espion vieux comme le monde — jeu 7 et ven 8 fev Clédat & Petitpierre, Les Baigneurs — jeu 14 fev Thomas Hauert, Restitution du stage professionnel — jeu 28 fev & ven 1er mars Mickaël Phelippeau, Françoise & Alice — jeu 7 et ven 8 mars Tatiana Julien, Soulèvement — jeu 14 et ven 15 mars Ana Pi, Tour du monde des danses urbaines en dix villes — jeu 21 et ven 22 mars Nina Santes, Vulnerable Park — jeu 28 et ven 29 mars Denis Mariotte, Tout et rien — jeu 4 et ven 5 avr Elpida Orfanidou, Sculpturing Songs — jeu 11 et ven 12 avr Volmir Cordeiro, Rue — jeu 18 et ven 19 avr Giuseppe Chico & Barbara Matijević, Fear of God — jeu 25 et ven 26 avr Finissage avec Olivia Grandville, « Mais c’est fini le Cancan... et pourquoi pas le Rigodon ? » > La Chaufferie : chaque samedi entre 11h et 13h, gratuit — du sam 26 janv au sam 16 fév et du sam 30 mars au sam 27 avr, 11h-13h Open-studio pour une auto-pédagogie Olivia Grandville, Lucie Collardeau, Anne Reymann — du samedi 23 février au samedi 23 mars, 11h-13h Stéphane Fratti, Magma > Les dimanches au Dance-Park : 15h-18h, gratuit — dim 27 jan Un dimanche historique : Loïc Touzé & Olivia Grandville, Histoires d’un geste — dim 24 mars Un dimanche tangent : Stéphane Fratti, Magma + Odile Darbelley / Michel Jacquelin L’art Tangent — dim 21 avr Un dimanche nomade : Books on the Move, Lecture mouvementée + Sylvain Prunenec, 48e Parallèle — dim 28 avr Variations pour un dimanche : Élisa Bourgoin, Manon Vergotte, Théo Phelippeau, Émilie Lecoq, Déconstruction Avec le soutien du CCN de Nantes.
Conception Olivia Grandville
Scénographie et lumière Yves Godin
Étudiants scénographes Élisa Bourgouin, Manon Vergotte, Théo Phelippeau, Émilie Lecoq