Objets bourdonnants, les drones évoquent à la fois les avions téléguidés de l’enfance et les nouveaux systèmes de surveillance et de guerre. La pièce d’Eric Minh Cuong Castaing, créée en collaboration avec des artistes palestiniens, souligne leur impact sur les corps qu’ils survolent.
Dans ses spectacles, Eric Minh Cuong Castaing utilise la danse pour questionner les rapports entre les humains et les nouvelles technologies, et notamment les manières dont celles-ci modifient les perceptions du corps. Dans Phoenix, des drones, véritables « gros bourdons », sillonnent la scène et interagissent avec trois danseurs. Un étrange ballet se met alors en place, entre jeux et contournements. En fond de scène, s’ouvre une autre fenêtre, dans laquelle apparaissent des artistes situés à Gaza, en Palestine, où la présence des drones, qu’ils soient utilisés comme armes ou outils de surveillance, influence fortement les mouvements quotidiens. Connectés en temps réel via Skype, ils se présentent et montrent leurs danses, qu’ils pratiquent comme un acte de résistance.
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