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Pour parler de la guerre, et particulièrement en parler à la jeunesse, Annabelle Sergent a choisi de s’intéresser aux messagers : les grands reporters. Elle confie le soin à l’auteure Magali Mougel de composer un récit au féminin qui veut renouveler la représentation des conflits.
Comment voir et transmettre l’innommable ? La position du grand reporter est difficile. Confronté aux bouleversements du monde, il doit s’imposer une distance, indispensable à l’analyse, tout en contribuant à sensibiliser la population de son pays, pour qui la guerre se résume souvent à quelques images de désolation vues à la télévision.
À quoi rêvent les enfants en temps de guerre ? Les deux dernières pièces d’Annabelle Sergent,
Waynak et
Shell Shock, s’articulent autour de cette interrogation.
Shell Shock est nourrie d’échanges avec des reporters de guerre, mais aussi de rencontres avec des adolescents, autour de leur rapport à l’information. Dans ce récit brut, la subversion se glisse aussi, portée notamment par une composition musicale tendue, qui vient souligner ce qui ne peut pas se dire. En filigrane, se pose une autre question : quelles sont les armes des artistes face à la férocité du monde ?
L'histoire :
Telle une messagère, un « Hermès » contemporain, Rebecca opère l’incessant mouvement de balancier entre ici et l’Irak. Au milieu du chaos, un matin, Rebecca choisit de photographier autre chose que les affrontements entre l’armée irakienne et l’armée américaine. Elle rencontre la petite Hayat qu’elle acceptera de photographier et de filmer devant l’hôtel qui abrite les journalistes. Mais ce jour-là, tout bascule…
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Spectacle à partager en famille, dès 14 ans
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