Rule of Three

Jan Martens

En 2014, Jan Martens avait fait irruption dans le paysage chorégraphique avec un spectacle resté dans les esprits : The Dog Days Are Over. Trois ans plus tard, Rule of Three creuse le sillon d’une chorégraphie ancrée dans notre époque, où les corps et le mouvement parlent un langage imprégné des modes de vies, des façons de penser et de concevoir le monde d’aujourd’hui.

Au fond de la scène, une machine géante est le quatrième personnage de cette « règle de trois » : un monstre sonore de batterie et d’enceintes piloté par le DJ et musicien américain NAH, qui donne le tempo. Un rythme nerveux, saccadé, où la virtuosité du batteur sert de ligne de force aux mouvements des danseurs.

Le trio saute, au rythme de la pulsation, les danseurs élaborent des chorégraphies individuelles inspirées du break dance et d’autres danses diverses, qui se synchronisent et se désynchronisent, alternant entre équilibre et chaos.

Puis la musique s’arrête, et le corps des danseurs devient plastique : deux hommes, une femme et une infinité de combinaisons géométriques. Les corps s’encastrent, se déboîtent, en silence et sur un schéma énigmatique dont la lenteur poétique, contrastant avec l’énergie indomptée de la première partie du spectacle, hypnotise littéralement.

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