Bien décidé à défier le cycle de la vie et à réconcilier l’humain avec la fatalité de son destin, Philippe Quesne convoque sur scène squelettes dansants, spectres virevoltants et une petite quinzaine de pianos jouant follement une musique d’outre-tombe. Avec cette fête foraine crépusculaire, il exorcise nos angoisses sans tragédie ni larmes.
Toujours plus inventif, Philippe Quesne propose de traverser les limbes, d’invoquer nos fantômes et de visiter l’au-delà dans une pièce faite d’ombres et de lumières, sans interprète. S’inspirant de l’imagerie macabre et fantasmagorique de Robertson, artiste et ingénieur belge du XVIIIe qui fit, avec sa lanterne magique*, les beaux jours de l’après Révolution française, le metteur en scène imagine un cabaret poétique peuplé d’esprits, de visions surnaturelles et d’évocations d’un futur encore indécis. Mais l’installation scénique est avant tout un hymne fou à la vie, à l’humanité, une manière de dompter nos peurs pour les dépasser. Dans la lignée de ce qui nourrit Philippe Quesne depuis plus de vingt ans, Fantasmagoria questionne au travers de quelques pianos dépareillés ce qui fait ou non communauté.
*Appareil à effets spéciaux du XVI° siècle, projetant sur un écran des micropeintures réalisées sur des plaques de verre.
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Conception, mise en scène, scénographie : Philippe Quesne
Collaboration artistique : Élodie Dauguet
Création musicale : Pierre Desprats
Création lumière : Nico de Rooij
Voix : Isabelle Prim
Èlg : Pierre Desprats
Collaboration dramaturgique : Eric Vautrin
Accessoires : Mathieu Dorsaz
Collaboration technique : Marc Chevillon
Assistante : Fleur Bernet
Animation 3D : Bertran Suris, Philippe Granier
Construction des décors : Atelier du Théâtre Vidy-Lausanne
Production : Elizabeth Gay, Sylvain Didry
Régie générale : Quentin Brichet
Régie vidéo : Mattias Schnyder, Nicolas Gerlier
Régie son : Ludovic Guglielmazzi
Régie plateau : Paulo Da Silva, Fabio Gagetta
Régie lumière : Michel Duvivier, Farid Deghou