Matmos
Perfect lives

En partenariat avec l’association Yamoy
Après avoir collaboré avec des artistes aussi différents que Björk et le Kronos Quartet, le groupe américain Matmos revient au lieu unique en reprenant Perfect Lives, l’opéra télévisuel de l’artiste culte Robert Ashley. Légende de la culture underground américaine, ce personnage aura été une source d’inspiration majeure pour de nombreux courants musicaux.
Tout comme Andy Warhol, Robert Ashley est une figure phare de la scène alternative new-yorkaise. Compositeur, vidéaste, écrivain et artiste de performance, il a été la source d’inspiration de nombreux artistes tels que Laurie Anderson ou bien encore Brian Eno. Diffusé en 1984 par la chaîne anglaise Channel 4,
Perfect Lives est un opéra télévisuel. On y retrouve, non sans un certain sens de l’humour, une galerie de portraits décrivant la vie normée et banale des habitants du Midwest américain. C’est à ce projet iconoclaste que les Matmos s’attaquent aujourd’hui. Doués pour les concepts invraisemblables, Drew Daniel et Martin C. Schmidt, sont accompagnés sur scène d’un quatuor à cordes et s’appuient sur des projections vidéo pour restituer, au mieux, la création de Robert Ashley.
Entre Matmos et l’artiste américain, la rencontre était forcément inévitable. Habitué des concepts aventureux – un album pensé tout autour de la télépathie ou bien un disque enregistré à partir des sons émis par leur propre machine à laver -, le duo Matmos n’est jamais à court d’innovations. Cette reprise du répertoire de Robert Ashley peut-être entendue comme un hommage mais c’est, avant toute chose, une réflexion sur la longévité d’une création. Une thématique prégnante chez ces artistes iconoclastes, à savoir : interroger l’essence d’une musique, son folklore et son incarnation. Une musique monde qui s’inscrit directement dans la lignée de Claudio Monteverdi, Karlheinz Stockhausen mais dans laquelle on retrouve, également, la modernité de Four Tet ou Autechre. Tout aussi fondatrices que les œuvres de Terry Riley et de Steve Reich, les créations de Robert Ashley sont d’une importance remarquable. L’interprétation de Matmos vient aujourd’hui confirmer l’influence indiscutable, qu’a pu exercer sur diverses générations, ce grand compositeur.
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Programme détaillé du festival sur le site officiel du festival Soy (à partir de mi-août 2016)
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