le syndrome ian

Christian Rizzo

 

Dans le cadre du festival Trajectoires

Londres, 1979 : les clubs vibrent au son de la musique disco et le punk règne dans les rues lorsque débarque un son froid, métallique et épuré, porté par le ténébreux Ian Curtis du groupe Joy Division : le son cold-wave. Au même moment à Paris, le jeune Christian Rizzo profite des nuits parisiennes et des derniers feux du légendaire Palace qui lui ouvre les portes d’un monde de fête, de dancefloors, d’aubes grises et de désillusions.

C’est de cette époque et de ces souvenirs qu’il a tiré ce troisième volet d’une trilogie consacrée aux danses populaires, le syndrome ian. Cette pièce pour 9 danseurs amène sur le plateau un échantillon d’humanité, groupe de clubbers solitaires unis par la danse, qui évoluent sur une bande-son particulièrement réussie composée par le duo français Cercueil. Car on n’entendra presque rien de Joy Division ici : la création électro, en magnifiques nappes métalliques, tire l’ensemble vers une modernité bienvenue, laissant affleurer la nostalgie sans jamais y sacrifier.

Les mouvements des danseurs, à la fois saccadés et aériens, fluides et pleins de retenue, enveloppent le spectateur dans un ballet contemplatif et lui font entrevoir cet aspect à la fois poétique et magique des clubs, cet état éphémère de grâce et de partage qui se dissipe avec le lever du jour.

 

 

Teaser en langue des signes française

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