L’urbanisation généralisée du Monde s’est imposée depuis les années 1950, avec une puissance particulièrement impressionnante après 1950. En quelques décennies, la « révolution urbaine » a transformé de fond en comble la Terre, les sociétés, les individus et leurs manières de vivre. Jusqu’à devenir un vecteur des bouleversements climatiques et écologiques dont on perçoit clairement qu’ils menacent l’habitabilité humaine de la planète. Comment faire face à ce défi sans équivalent dans l’histoire de l’humanité. Est-il possible d’inventer des manières complètement différentes de cohabiter, entre humains et avec les non-humains, qui permettraient de maintenir et même de réparer cette habitabilité ? Et pour ce faire, pourquoi ne pas chercher une inspiration du côté des théories du Care, appliquées à nos espaces de vie. C’est à cette réflexion que la discussion de Michel Lussault et Laurent Devismes se consacre.
Michel Lussault est géographe, professeur à l’École normale supérieure de Lyon. Spécialiste de l’analyse de l’urbanisation et de ses effets, il vient de publier, Cohabitons, Vers une urbanité terrestre, aux Éditions du Seuil.
L’Institut d’études avancées de Nantes accueille chaque année une vingtaine de chercheur·ses en sciences humaines et sociales venu·es de tous les horizons, en particulier des pays des Suds, afin de penser le monde autrement. Cette année, les rencontres élaborées par l’IEA, Nantes Université et le Lieu Unique ont pour thème : « Changer nos récits, explorer d’autres imaginaires pour un futur souhaitable ».