Cultures contemporaines
entrée libre
France
Exposition

Jules Verne grand écran

MAR>SAM 14H-19H DIM 15H-19H L'exposition fermera à 18h00 les 24 et 31 décembre. L'exposition sera fermée les 25 décembre et 1er janvier.

Le lieu unique, scène nationale de Nantes et le Musée Jules Verne (Nantes Métropole) sont heureux de vous présenter l’exposition Jules Verne grand écran du 29 octobre 2015 au 3 janvier 2016 sur une proposition du commissaire d’exposition Jean Demerliac.
Riche de très nombreux documents récemment acquis par le Musée Jules Verne, l’exposition met en relief, avec une vivante érudition, les liens étroits qui existent entre l’écrivain et le cinéma. Même sans avoir lu aucun de ses livres, on ne peut pas ne pas avoir vu une adaptation à l’écran d’Un Voyage extraordinaire. Cet ogre de la pellicule a en effet plus de 300 films à son actif. Depuis une vingtaine d’années, le phénomène intéresse des spécialistes qui lui consacrent livres et articles. À partir d’une collection de près de 2 000 documents sur Jules Verne et le cinéma (affiches, lobbycards, photos de tournage, de plateau etc.) récemment acquise par le Musée Jules Verne (collection Philippe Burgaud), mais aussi de films et d’extraits de films, l’exposition vise à renouveler notre appréciation de ce cinéma, et à travers lui de l’écrivain. Ingénieusement scénographiée, Jules Verne grand écran met l’accent sur le rôle de l’image, comme principal point d’ancrage des adaptations. Les quelques 5000 illustrations des éditions Hetzel, les adaptations des romans en « grandes féeries à tableaux » et enfin le cinéma, avec ses acteurs, ses travellings et ses extérieurs, ont augmenté en quelque sorte les images à lire, en leur donnant toujours davantage l’apparence du mouvement et de la vie. L’exposition décrit cette évolution qui, une fois fixée sur les premières bandes de Méliès, ne cessera ensuite de s’amplifier pour culminer avec le cinéma de science-fiction dans les années 1950-1960 (Todd, Disney, Levin, etc.). Plutôt que d’avoir trahi Jules Verne, comme on le dit souvent, le cinéma, en animant ses images, ne l’aurait-il pas au contraire compris et même accompli ? Jean Demerliac est commissaire d’exposition indépendant et l’auteur de L’Odyssée Jules Verne (Ed. Arte / Albin Michel) en collaboration avec Alaam Wassef. Il a également rédigé plusieurs articles sur Jules Verne et le cinéma.

En coproduction avec le Musée Jules Verne (Nantes Métropole) dans le cadre des utopiales

Autour de l’exposition :

- Visite commentée de Jean Dermeliac, dimanche 1er nov à 15h30 - Visites flash (20min) du 19 déc. 2015 au 3 jan. 2016 (sauf les lundis) à 15h, 16h, 17h Visites gratuites dans la limite des places disponibles

interview de Jean Demerliac

Riche de très nombreux documents récemment acquis par le Musée Jules Verne, l’exposition Jules Verne grand écran met en relief, avec une vivante érudition, les liens étroits qui existent entre l’écrivain et le cinéma. Petite visite guidée en compagnie de Jean Demerliac, commissaire de l’exposition Comment est né le projet d’une exposition autour de Jules Verne et le cinéma ? Et sur quel(s) parti(s) pris s’est-il construit ? Le projet est né à la suite de l’acquisition par le Musée Jules Verne d’une collection de près de 2 000 documents sur Jules Verne et le cinéma. Il prend le parti de raccrocher le cinéma aux images de Jules Verne. Ce dernier a inventé de formidables « images à lire », qui se sont actualisées d’abord dans les 4 200 illustrations de ses livres puis dans des adaptations au théâtre sous forme de féeries. Méliès a ensuite introduit ces féeries au cinéma, et l’on décompte depuis pas moins de 300 adaptations sur grand écran. C’est ce défilement entre les différents types d’images que nous montrons. _ Que va-t-on pouvoir découvrir dans le cadre de l’exposition ? On découvre d’abord l’importance du cinéma « vernien », en termes de longévité, de quantité, de superproductions et de réception. Puis l’on aborde les films par les romans ou les romans par les films. L’on peut voir aussi une masse de documents promotionnels ou « dérivés », qui nous apprennent beaucoup sur l’usage de ces films. _ Comment les nombreux documents présentés vont-ils être mis en espace (voire mis en scène) ? Un scénographe va être désigné afin de trouver des dispositifs ingénieux pour montrer un foisonnement d’images fixes et animées sur une surface limitée, tout en conservant leur caractère spectaculaire. _ Qu’est-ce que Jules Verne apporte au 7e art – et réciproquement ? Ce problème taraude les spécialistes de l’écrivain et les historiens du cinéma. Jules Verne n’a jamais parlé du cinéma mais il a été le vecteur d’une vision en mouvement. Ayant coïncidé avec l’essor du voyage en train et l’invention de techniques visuelles, cette vision a eu beaucoup d’effet sur les hommes de cinéma. Plutôt que d’avoir trahi Verne, ils ont explicité ou accompli la mobilité des images du livre, en leur donnant encore plus l’apparence de la vie et du mouvement. Cela est vrai aussi de l’univers de l’attraction, qui doit beaucoup à Verne et qui marque le franchissement d’un cap supplémentaire dans la sensation. Verne permet précisément de faire ce lien entre l’attraction, le cinéma et la science-fiction. _ Quelles sont, selon vous, les adaptations cinématographiques les plus marquantes de romans de Jules Verne ? On pourrait croire que ce sont les films des années 1950, que nous connaissons bien. En fait, dès Méliès, on se trouve devant un cinéma de superproduction et d’exportation. Des films tels que 20 000 lieues sous les mers de Paton (1916), Mathias Sandorf (1921) de Fescourt et Michel Strogoff (1926) de Tourjansky ont été d’énormes succès mondiaux qui ont tout autant marqué le public. J’ai une préférence pour ces films muets parce qu’ils ont trouvé un meilleur équilibre entre les dimensions littéraire et spectaculaire, mais c’est une affaire de goût et il y en a vraiment pour tous les goûts. Interview menée par Jérôme Provencal
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