« L’émancipation des femmes implique-t-elle d’abandonner l’idée de nature ? » Saliha Boussedra aborde cette question en analysant la réception de Marx par les féministes matérialistes et en confrontant sa pensée à celle de Judith Butler. Ainsi, la philosophe montre que renoncer à la notion de nature expose le corps humain à l’emprise du capitalisme ou à des discours réactionnaires. Revenir à Marx permettrait d’articuler la matérialité du corps et les luttes féministes, offrant un outil puissant pour penser l’émancipation des femmes au XXIᵉ siècle.
Saliha Boussedra est docteure en philosophie, membre associée du CREPHAC (Centre de Recherche en Philosophie Allemande et Contemporaine de Strasbourg). Elle est également membre du Comité de rédaction de la revue Cause commune.