ET NOUS BRÛLERONS UNE À UNE LES VILLES ENDORMIES…
CRÉATION AVIGNON 2011

TEXTES, IMAGES ET MISE EN SCÈNE : SYLVAIN GEORGE
FREE NOISE, BLUES, SAMPLES : OLIVIER « DIABOLO » PALTSOU
STAGIAIRE PRODUCTION : MARIE CAMOIN AVEC VALÉRIE DRÉVILLE, COMÉDIENNE
Et nous brûlerons une à une les villes endormies… se situe à la croisée des chemins et des médiums, entre lecture, témoignage et projections d’images cinématographiques.
Réagissant à l’actualité la plus immédiate, travaillant sur “l’extrême contemporain” comme sur les images et événements les plus lointains qui peuvent lui répondre, Et nous brûlerons une à une les villes endormies… se propose d’aborder de façon expérimentale, la problématique des lieux d’enfermement, de mise à l’écart des personnes dites migrantes, de montrer comment ces zones, espaces physiques de relégation sont aussi un processus informel et expérimental de contrôle et d’assignation des corps.
“Le cinéaste Sylvain George incarne tout d’abord une conduite. Son intransigeance est exemplaire et, depuis ses débuts, il ne s’en est jamais éloigné. Intransigeance qui est la sienne à l’égard du monde aussi bien que de l’art, affirmée au prix de combats menés avec acharnement, sans reddition aucune. En prise avec le présent le plus immédiat, il s’est impliqué dans un de ses nœuds les plus douloureux : celui du destin des sans-papiers. Être parti de là-bas, sans être arrivé quelque part… Être du bord ! Sylvain George a osé plonger dans ce qui fut un enfer moderne, l’enfer de Calais, et là-bas, il a rencontré, il s’est immergé, directement, sans médiateur, dans « la douleur du monde ». Il l’a auscultée, habité d’une irrépressible révolte. Ses mots comme ses images nous projettent, aujourd’hui, devant un noir pur, le noir de l’au-delà de la nuit. Sylvain George est en effet le veilleur d’une nuit dont il a éprouvé l’insupportable excès et dont il est ressorti pour dire toute la détresse. Et ainsi, comme à des Macbeth modernes, il nous fait perdre le sommeil. Aujourd’hui, après que Sylvain George a eu comme partenaire le grand Archie Shepp, c’est Valérie Dréville qui, avec le courage qui lui est propre, s’associe à cette aventure. Actrice de tous les possibles, elle se lance dans le « noir pur » de Sylvain George pour faire entendre les échos et retrouver les traces de l’enfer de Calais. ”
(Georges Banu)
Après des études de philosophie, Sylvain George, aujourd’hui cinéaste, réalise des films-essais poétiques, politiques et expérimentaux. Influencé par Walter Benjamin, son travail est placé sous le signe de l’émancipation : pour lui, le cinéma ne peut se penser qu’à travers l’Autre. Ne séparant jamais le fond de la forme, alliant recherche formelle et engagement militant, ses films visent à ouvrir le regard, à laisser des traces de tout ce que l’on ne voit jamais dans notre société et que l’on se refuse parfois à voir.
La comédienne Valérie Dréville débute avec Antoine Vitez à l’École du Théâtre national de Chaillot. Sous sa direction, elle joue entre autres dans Électre de Sophocle et Le Soulier de satin de Claudel. Puis, aux côtés de Claude Régy, elle traverse les univers d’auteurs comme Gregory Motton, Jon Fosse, David Harrower. En 1988, à la Comédie-Française, elle rencontre Anatoli Vassiliev, avec qui elle joue notamment dans Médée-Matériau d’Heiner Müller. Artiste associée au Festival d’Avignon en 2008, aux côtés de Romeo Castellucci, elle a présenté à la Carrière de Boulbon Partage de midi de Claudel, dans une mise en scène cosignée avec Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Charlotte Clamens et Jean-François Sivadier.
PRODUCTION NOIR PRODUCTION
avec le soutien du Festival d’Avignon, du CENTQUATRE, de la DRAC Île-de-France, de la Fondation Abbé Pierre, du Théâtre Malakoff 71 remerciements à Georges Banu, à Malika Chafi et à Cécile Renault
avec l’aide d’Arcadi
En lien avec le festival Migrant’scène organisé par la Cimade qui aura lieu du 18 au 26 novembre 2011.
www.migrantscene.org
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Le film documentaire Qu’ils reposent en révolte (des figures de guerre I) de Sylvain George sera projeté au Cinématographe pour sa sortie nationale, à partir du 1er décembre.
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Photo : © Sylvain George