Cultures contemporaines
1h20
12 – 22 euros
France

Combat de Carnaval et Carême

• Olivia Grandville Ayant d’abord travaillé comme interprète, en particulier pour Dominique Bagouet, Olivia Grandville développe sa propre écriture chorégraphique depuis une vingtaine d’années en cultivant un ardent désir d’expérimentation.
Pour sa nouvelle création, Olivia Grandville s’inspire de Combat de Carnaval et Carême (1559) du peintre Flamand Pieter Bruegel. La chorégraphe s’appuie ici sur la richesse du mouvement et la composition de la peinture pour créer une pièce pensée en tableau vivant, en évolution perpétuelle. Dans le prolongement de Foules, projet créé en 2015 pour une centaine d’amateurs adultes et enfants, le principe d’écriture s’appuie sur une partition d’actions et de gestes communiqués aux interprètes via des casques audio. Convoquant sur scène dix danseurs riches d’une diversité chorégraphique et culturelle, Olivia Grandville fait naître une luxuriance de gestes, une chorégraphie sophistiquée à base de mouvements tout à la fois bruts et virtuoses. Entre contrainte et autonomie, jeu et transe, Combat de Carnaval et Carême revendique la liberté absolue de sa fantaisie poétique.

Coproduction le lieu unique

interview d'Olivia Grandville

Ayant d’abord travaillé comme interprète, en particulier pour Dominique Bagouet, Olivia Grandville développe sa propre écriture chorégraphique depuis une vingtaine d’années en cultivant un ardent désir d’expérimentation. Elle nous expose les partis pris de sa nouvelle création, Combat de Carnaval et Carême. _ Vous démarrez la note d’intention de Combat de Carnaval et Carême en revendiquant le droit de ne pas formuler d’argumentation préalable à l’acte de création. À quoi répond une telle revendication ? Je revendique de ne pas travailler à partir d’un sujet mais d’une logique avant tout chorégraphique. C’est une intention en soi. Il s’agit de donner envie sans en dévoiler trop et sans s’enfermer soi-même dans ce que l’on a pu dire. Un spectacle de danse devrait a priori pouvoir se laisser la possibilité de rester dans le champ du poétique sans avoir à expliquer et encore moins justifier son domaine d’investigation. Il se trouve que mes dernières pièces prenaient appui sur des références fortes, littéraires et cinématographiques. Ici, c’est le procédé d’écriture lui-même qui est à la base du projet. _ S’il n’y a pas de sujet explicite à l’origine de ce spectacle, il y a en revanche une vision, très forte, celle d’un tableau de Bruegel l’Ancien, Combat de Carnaval et Carême. En quoi ce tableau vous touche-t-il et que vous inspire-t-il sur le plan chorégraphique/scénique ? Ce spectacle s’inscrit dans la continuité directe de Foules, mon spectacle précédent conçu pour une centaine d’amateurs, sur la base d’une partition d’actions inspirées du travail du plasticien néerlandais Aernout Mik. C’est en travaillant sur Foules, et en posant le protocole d’écriture de cette pièce à venir, que je suis tombée sur le tableau de Bruegel. Il s’agit d’une allégorie du temps qui prend la forme d’un grand calendrier scandé par des moments de fête et d’austérité. Carnaval et Carême ne s’y opposent pas mais se croisent seulement, indiquant un mouvement cyclique. Dans son titre même, le tableau fait se rencontrer des notions a priori antagonistes : dépense, transgression, excès, d’une part ; ascèse, ordre, économie, d’autre part. Cela résonne pour moi à différents niveaux, touchant autant à des questions d’actualité qu’à un endroit plus personnel. Plein de vie et de mouvement, le tableau regorge de passages secrets et de portes dérobées. C’est aussi l’excès carnavalesque qui me parle à l’endroit de la danse – une danse dont j’ai fait l’économie depuis plusieurs créations et que j’aimerais voir ici se déployer du côté de la dépense et au travers d’un grand nombre d’interprètes. Ce qui est un pari économiquement risqué et militant ! Interview menée par Jérôme Provencal
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