En Colombie, les Blancs pensent que l’Indien d’Amazonie ne ressent rien car dans sa langue, il n’y a pas de mots pour désigner les sentiments. Est-il possible que tout un peuple n’éprouve rien et n’ait aucun mot pour parler d’amour ? Le réalisateur, lui-même descendant d’une communauté autochtone colombienne presque disparue, part à la rencontre des Cacuas pour parler de leurs sentiments, de leurs amours, de leur solitude… et renouer ainsi avec sa propre indianité. Tout en humour et en tendresse, les Cacuas tentent de lui apprendre ce que c’est que d’être un autochtone. Cette quête initiatique est une radiographie émotionnelle de tout un peuple.
Sergio Guataquira Sarmiento est né à Bogota. Il quitte son pays pour l’Europe à 19 ans et s’inscrit aux Beaux-Arts de Poitiers pour préparer le concours d’entrée aux écoles de cinéma. Il est accepté à l’IAD (Institut des arts de diffusion) en Belgique. En 2018, son film de fin d’études, Simon pleure, est repéré et circule abondamment dans les festivals. Il vit actuellement à Bruxelles.
Une fois par mois, Le Lieu Unique fait la part belle au cinéma documentaire d’auteur, un genre encore méconnu du grand public. Venus du monde entier, ces films racontent le monde à travers le regard singulier d’un·e cinéaste, ils sont des témoignages précieux sur notre histoire et sur la subjectivité créatrice de leurs auteur·ices, qui livrent ici des récits à la fois intimes et politiques. Ils sont également reconnus pour leur inventivité formelle qui flirte parfois entre fiction et réalité.
En faisant se croiser les idées et les regards, en valorisant les auteur·ices du documentaire, La Cinémathèque du documentaire défend le projet du cinéma documentaire pour tous les publics. Elle s’appuie pour cela sur la Bibliothèque publique d’information (Bpi) du Centre Georges-Pompidou à Paris mais aussi sur un réseau d’une cinquantaine de lieux dans toute la France dont le Lieu Unique, référent pour les Pays de la Loire.
Focus sur le cinéma documentaire colombien d’aujourd’hui
Après avoir montré Noche Herida du réalisateur Nicolas Rincon Gille et deux films de Catalina Villar, La nueva Medellin et Ana Rosa, nous vous proposons de poursuivre la découverte du cinéma documentaire colombien qui fait preuve d’une belle créativité, avec le travail de deux autres réalisateurs, Sergio Guataquira Sarmiento et Guillermo Quintero.