René Vautier nous a quittés en 2015 mais ses films continuent de témoigner. Avec Châteaubriant, mémoire vivante, le réalisateur revient sur l’exécution, au camp de Châteaubriant, de 27 résistants livrés aux nazis en représailles de l’exécution, à Nantes, du Lieutenant-colonel Hotz, responsable des troupes d’occupation du département de Loire-Inférieure. C’était en 1941, il y a 80 ans. Réalisé en 1985, le film doit beaucoup à Fernand Grenier, passé par ce même camp, dont il s’était évadé.
Entré dans la Résistance à 15 ans, adhérent du Parti Communiste, René Vautier a réalisé de nombreux films engagés, dont Avoir vingt ans dans les Aurès, sur la guerre d’Algérie. Poursuivi, emprisonné, censuré, ce grand militant de l’anticolonialisme, tour à tour directeur du Centre audiovisuel d’Alger, secrétaire général des Cinémas populaires, participant au mouvement des cinéastes-ouvriers Medvedkine, fondateur d’une société de diffusion indépendante, fut aussi membre de l’Huma-Café®.