Jours étranges

Interprète de Dominique Bagouet, Catherine Legrand transmet régulièrement les pièces de ce chorégraphe historique à d’autres compagnies. Après avoir fait rejouer Jours étranges par un groupe d’adolescents, elle guide cette fois six femmes dans une nouvelle interprétation.

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Lorsqu’il crée Jours étranges en 1990, assisté de Catherine Legrand, Dominique Bagouet a déjà marqué la danse de son sceau indélébile. Mais le chorégraphe n’est pas du genre à laisser s’installer les habitudes. Cette fois, il décide de composer la pièce avec chacun des six interprètes, à partir de nombreuses improvisations. Son objectif : retrouver les gestes à l’état brut d’avant l’apprentissage, désapprendre le moindre savoir-faire. Tissé autour de cinq chansons du deuxième album des Doors, Strange Days, dont les mythiques People are strange ou When the music’s over, Jours étranges revient à l’adolescence et à tout ce qu’elle porte de fragilité, mais aussi de désir de révolte. Interprète dans la compagnie de Dominique Bagouet à partir de 1982, Catherine Legrand transmet régulièrement, depuis la disparition brutale du chorégraphe en 1992, des pièces de son répertoire. Comme les autres membres des Carnets Bagouet, association créée par les danseurs de la compagnie, elle travaille à la transmission et à l’actualisation de ses pièces. Déjà rejouée (notamment) par le Dance Theatre of Ireland en 1997, ou par un groupe d’adolescents, Jours étranges est cette fois-ci dansé uniquement par des femmes (contre trois hommes et trois femmes dans la version d’origine). Cette configuration en fait une nouvelle expérience d’interprétation qui n’aurait pas manqué d’intéresser Dominique Bagouet.