Dans le cadre du festival SOY

A partir de 19h, dans le bar du lieu unique, entrée libre :

Flohio
hip hop (live / uk)

Un flow dévastateur, une énergie brute : à 25 ans, l’enragée Flohio s’impose comme une des relèves de la grime made in London. Sur des productions millimétrées entre trap et electro, en solo ou avec le duo God of Colony, la MC cisèle des morceaux sans concession qui ne laissent aucun répit au public. Un premier EP Nowhere near en main, Flohio fait voyager sa hargne et son charisme sur les scènes rap underground et en première partie de Princess Nokia, Clams Casino ou Mura Musa.

À 20h, au foyer haut, 12€ :

black midi
post punk – math rock (Royaume-Uni)

Sans tracklist, avec à peine une poignée de live sur YouTube, quatre jeunes Londoniens sont en train de renverser la scène indé anglaise. À l’heure où tout le monde se demande encore d’où ils sortent et où le magazine NME les consacre « meilleur groupe de Londres dont personne ne sait rien », les protégés de Shame enchaînent des performances math-rock/post punk renversantes. Une voix scandée, des rythmes désarticulés et des riffs déglingués, Black Midi tape là où ça fait mal avec une facilité déconcertante.

Lydia Lunch & Jochen Arbeit
no wave – post-punk – experimental (États-Unis / Allemagne)

L’histoire a déjà été racontée mille fois (son «adoption» par Martin Rev et Alan Vega de Suicide à son arrivée à NY, sa relation avec James Chance et leur groupe éclair Teenage Jesus and The Jerks, «cultifié» par Brian Eno qui enregistra cette scène No Wave pourtant éphémère dans sa compilation No New York de 1978), mais Lydia Lunch a réussi à s’échapper de la pression de cette mythologie underground avec ses deux albums solo magistraux (Queen of Siam en 80 et 13:13 en 82), qui seront le véritable début d’une carrière qui jalonnera les plus belles fulgurances de la scène underground de ces trente dernières années. Des rencontres déterminantes avec Einstürzende Neubauten, Rowland S.Howard de Birthday Party, Jim «Foetus» Thirwell, Nick Cave ou encore Sonic Youth donneront ainsi naissance à des enregistrements «sur mesure», témoignage punk gothique de la face noire des années 80.
Pour Soy, l’icône du post punk sera accompagnée de Jochen Arbeit d’Einsturzende Neubauten pour un live entre poésie et expérimentation sonore.

Marie Davidson
poetronica / Cititrax (Canada)

Moue boudeuse et regard mélancolique. Une domiciliation floue so chic entre Montréal et Berlin. Un CV bien fourni de performeuse électronique. Marie Davidson remplit toutes les cases de la musicienne hype, qualificatif auquel on aurait pourtant tort de réduire la moitié du duo expérimental Essaie pas. Avec son troisième album solo, ironiquement (mais pas seulement) intitulé Adieux au dancefloor, la chanteuse confirme son statut de poétesse de l’underground, insufflant comme personne de l’émotion à ses machines. Car, preuve ultime de l’authenticité de son acte artistique, sur scène, la jeune femme saute d’un synthé analogique à un autre sans que jamais n’intervienne dans le processus le moindre ordinateur.

https://mariedavidson.bandcamp.com

FAKA
electro gqom / WorldWide-Records (Afrique du Sud)

Musiciens, militants queer, organisateurs de soirées déglinguées… Faka fait trembler les clubs sud-africains au rythme d’un gqom débridé et fier de l’être. FELA GUCCI et Desire Marea enfilent leurs tenues de scènes et enchaînent des performances dingues faites de house expérimentale et de techno. De Johannesburg au Cap et partout dans le monde, le duo underground essaime son mouvement féministe LGBT : le ‘Siyakaka’ à coup de concerts hors-norme.

http://www.siyakaka.com/

+ DJ set Rosa Vertov (dj / Nantes )