Jakob Ullmann
voix, basson, violoncelles et orgue
La musique de Jakob Ullmann s’attache, depuis le début des années 80, à placer le son à un niveau à peine perceptible : durée prolongée, nuances pianissimo, transformation constante de la trame musicale…À l’avant-garde de la musique classique contemporaine, ses compositions éthérées, à la fragilité revendiquée, le situent dans une forme de délicate radicalité.
voix, basson, violoncelles et orgue est l’œuvre, à ce jour, la plus vaste d’Ullmann dont une version intimiste est donnée en première mondiale au festival.
voix, basson, violoncelles et orgue fait partie de steine. feuer. stern , une des œuvres les plus récentes de Jakob Ullmann. Celle-ci se présente sous la forme d’une large collection de pièces (8 solos, 5 duos, 4 trios, 3 quintettes, 2 octuors, une pièce pour chœur, une pièce pour ensemble de cordes). Ces différentes pièces peuvent être jouées de manière indépendante ou bien combinées les unes avec les autres d’après certaines configurations instrumentales spécifiées par le compositeur. L’instrumentation qui est donnée en création au festival Variations, associe les solos pour voix, basson et orgue au duo pour deux violoncelles.
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Carte blanche à Stephen O’Malley, musicien associé au Lieu Unique
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En partenariat avec Musique sacrée à la cathédrale
- "steine. feuer. stern"
Le titre « steine. feuer. stern » (« pierres. feu. étoile ») fait référence aux différentes sources d’inspiration qui traversent la composition : textes, figures historiques, lieux, qui relient de manière plus ou moins directe cette composition à la ville de Bâle. En contrepoint des parties instrumentales, la composition donne en effet à entendre des textes de traditions différentes, allant de Pascal au réformiste révolutionnaire Thomas Müntzer en passant par le mathématicien suisse Leonhard Euler. À cette polyphonie sémantique et linguistique fait écho une écriture musicale où transparaissent des influences hétérogènes : cantillation hébraïque, chant grégorien, série dodécaphonique, techniques étendues instrumentales, gammes non tempérées.
Comme souvent chez Ullmann, ces fragments anachroniques qui viennent tisser la trame sonore nous renvoient à la complexité de notre mémoire culturelle, en exposant sa richesse mais aussi sa précarité. Rarement jouée en France, la musique d’Ullmann invite à une expérience d’écoute singulière où le son lui-même – ténu, fragile, poreux à l’environnement sonore du concert – est porté jusqu’à son point de rupture. - distribution
Jardena Flückiger, soprano
Dafne Vicente-Sandoval, basson et direction artistique
Ellen Fallowfield, violoncelle
Lisa Hofer, violoncelle
Lukas Rickli, orgue - se rendre sur place
Chapelle de l’Immaculée – rue Malherbe, Nantes
BusWay, ligne 4 / Tramway, ligne 1 (arrêt Duchesse Anne – Château)